Comme beaucoup de monde, j'adore voyager. Les appareils pèsent sur mon dos, mais ils sont devenus des instruments indispensables des séjours hors de mon quotidien. Je ne sais plus si je voyage pour photographier ou si mes photographies sont prétexte à voyager... Je suis dans un lieu inconnu, je passe, reste, observe, plus souvent en voyageur qu'en touriste. M'imprégner des lieux et comme le dit Robert  Capa « Si vos photos ne sont pas assez bonnes, c’est que vous n’êtes pas assez près. ». Je n'ai malheureusement pas souvent le temps de cette proximité, de cette imprégnation totale. En voyage, je suis un feu follet qui veut tout voir, rater le moins possible des lieux où "je me pose" mais je peux rarement revenir sur les endroits que j'ai aimés. Ainsi, je manque toujours de temps, de durée pour m'imprégner profondément du monde nouveau qui s'ouvre devant moi. Mais, paradoxalement, la photographie me fait revivre certains moments, me donne à relire certains lieux et la visite continue en moi et par mes images.

Regardées très peu de temps après la prise, je suis souvent déçu par mes photos. Puis les mois et parfois les années passent. Ainsi passent aussi mes impressions du réel, de l'instant vécu. Je reviens alors visiter mes photos de voyage avec délectation, les relis et les travaille d'une façon qui m'éloigne un peu de l'instant vécu, prenant la distance nécessaire pour ne laisser que lignes, lumières, couleurs. Je ne veux plus alors que la sensation, le coté impression, le coté artistique que je pourrais en tirer...

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Les citations ci-dessous expriment mes ressentis de voyages.